Quel est ton parcours ?
Après être sorti de l’ESEO en 1978, j’ai intégré Thomson Angers comme ingénieur R&D, puis en 1984 la SOREP comme ingénieur ASIC, ensuite responsable d’équipe de recherche dans le monde de la démodulation numérique et du décodage de canal (corrections d’erreurs). En 1995, je créé avec quelques collègues la société Comatlas rachetée par une société américaine en 1997. Cette société américaine est elle-même rachetée par Philips en 1999. En 2004 Philips ferme son site R&D de Rennes dont je suis alors le Directeur. Avec 3 autres collègues je recréé une société Silembia spécialisée dans la fourniture de blocs d’IP (Intellectual property) dans les domaines de la démodulation numérique et du décodage canal. Silembia est revendue seulement deux années après sa création, à Silicon Labs. Depuis 1995 je suis responsable de cette même équipe R&D en France. Nous sommes une petite vingtaine avec une grande légitimité sur notre domaine d’expertise puisque les deux premiers fabricants de télévision au monde utilisent nos composants de démodulation.
N’est-il pas un peu fastidieux de toujours travailler dans le même domaine?
En ce qui me concerne, je ne m’ennuie toujours pas. Notre parcours n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Les technologies évoluent très très vite, et nos concurrents sont imaginatifs, aussi vivons-nous des remises en question fréquentes pour garder nos parts de marché, ce qui maintient l’intérêt et l’éveil et nous oblige à l’innovation.
Quelles sont les connaissances nécessaires pour travailler dans ton domaine ?
Je crois qu’il est bon d’avoir une forte culture générale en matière d’électronique, système, langage et gestion de projet. Nous transformons et créons des algorithmes de traitement du signal et aidons nos clients à incorporer les fonctions résultantes dans leurs systèmes. S’il existe une évidente spécialisation dans notre équipe, il faut néanmoins maîtriser un processus complet de développement, validation, test avec les technologies qui s’y rapportent.
Quel avenir pour ton équipe ?
Notre technologie et notre savoir-faire vont trouver de nouvelles applications dans l’IoT, Internet of Things. Les applications, donc les volumes, promettent d’être impressionnants. Si aujourd’hui on peut dire que dans notre monde occidental on dispose de plusieurs équipements multimédia par foyer qui utilisent nos composants (TV, décodeurs, box,…), nous allons dans l’IoT vers des dizaines de dispositifs par foyer. De nouveaux challenges en matière d’encombrement, d’ergonomie, de consommation sont devant nous. Les entreprises qui réussiront seront celles qui comprendront et spécifieront ces nouveaux usages. Nous sommes prêts à désigner, reste à savoir quoi ! Les choix et décisions des équipes marketing, pour nous basées aux USA, sont d’une importance capitale tant les investissements sont énormes pour fabriquer ces futures « petites choses ».
Après être sorti de l’ESEO en 1978, j’ai intégré Thomson Angers comme ingénieur R&D, puis en 1984 la SOREP comme ingénieur ASIC, ensuite responsable d’équipe de recherche dans le monde de la démodulation numérique et du décodage de canal (corrections d’erreurs). En 1995, je créé avec quelques collègues la société Comatlas rachetée par une société américaine en 1997. Cette société américaine est elle-même rachetée par Philips en 1999. En 2004 Philips ferme son site R&D de Rennes dont je suis alors le Directeur. Avec 3 autres collègues je recréé une société Silembia spécialisée dans la fourniture de blocs d’IP (Intellectual property) dans les domaines de la démodulation numérique et du décodage canal. Silembia est revendue seulement deux années après sa création, à Silicon Labs. Depuis 1995 je suis responsable de cette même équipe R&D en France. Nous sommes une petite vingtaine avec une grande légitimité sur notre domaine d’expertise puisque les deux premiers fabricants de télévision au monde utilisent nos composants de démodulation.
N’est-il pas un peu fastidieux de toujours travailler dans le même domaine?
En ce qui me concerne, je ne m’ennuie toujours pas. Notre parcours n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Les technologies évoluent très très vite, et nos concurrents sont imaginatifs, aussi vivons-nous des remises en question fréquentes pour garder nos parts de marché, ce qui maintient l’intérêt et l’éveil et nous oblige à l’innovation.
Quelles sont les connaissances nécessaires pour travailler dans ton domaine ?
Je crois qu’il est bon d’avoir une forte culture générale en matière d’électronique, système, langage et gestion de projet. Nous transformons et créons des algorithmes de traitement du signal et aidons nos clients à incorporer les fonctions résultantes dans leurs systèmes. S’il existe une évidente spécialisation dans notre équipe, il faut néanmoins maîtriser un processus complet de développement, validation, test avec les technologies qui s’y rapportent.
Quel avenir pour ton équipe ?
Notre technologie et notre savoir-faire vont trouver de nouvelles applications dans l’IoT, Internet of Things. Les applications, donc les volumes, promettent d’être impressionnants. Si aujourd’hui on peut dire que dans notre monde occidental on dispose de plusieurs équipements multimédia par foyer qui utilisent nos composants (TV, décodeurs, box,…), nous allons dans l’IoT vers des dizaines de dispositifs par foyer. De nouveaux challenges en matière d’encombrement, d’ergonomie, de consommation sont devant nous. Les entreprises qui réussiront seront celles qui comprendront et spécifieront ces nouveaux usages. Nous sommes prêts à désigner, reste à savoir quoi ! Les choix et décisions des équipes marketing, pour nous basées aux USA, sont d’une importance capitale tant les investissements sont énormes pour fabriquer ces futures « petites choses ».
J'aime
399 vues
Visites
Bernard Badefort (1978)
2015-04-15 17:43:31
eseo-alumni.com
https://eseo-alumni.com/medias/image/1313160682671b6a226d1ad.png
2016-12-08 17:43:31
2016-12-06 13:01:56
Danièle Panhelleux
Quel est ton parcours ?
Après être sorti de l’ESEO en 1978, j’ai intégré Thomson Angers comme ingénieur R&D, puis en 1984 la SOREP comme ingénieur ASIC, ensuite responsable d’équipe de recherche dans le monde de la démodulation numérique et du décodage de canal (corrections d’erreurs). En 1995, je créé avec quelques collègues la société Comatlas rachetée par une société américaine en 1997. Cette société américaine est elle-même rachetée par Philips en 1999. En 2004 Philips ferme son site R&D de Rennes dont je suis alors le Directeur. Avec 3 autres collègues je recréé une société Silembia spécialisée dans la fourniture de blocs d’IP (Intellectual property) dans les domaines de la démodulation numérique et du décodage canal. Silembia est revendue seulement deux années après sa création, à Silicon Labs. Depuis 1995 je suis responsable de cette même équipe R&D en France. Nous sommes une petite vingtaine avec une grande légitimité sur notre domaine d’expertise puisque les deux premiers fabricants de télévision au monde utilisent nos composants de démodulation.
N’est-il pas un peu fastidieux de toujours travailler dans le même domaine?
En ce qui me concerne, je ne m’ennuie toujours pas. Notre parcours n’a pas toujours été un long fleuve tranquille. Les technologies évoluent très très vite, et nos concurrents sont imaginatifs, aussi vivons-nous des remises en question fréquentes pour garder nos parts de marché, ce qui maintient l’intérêt et l’éveil et nous oblige à l’innovation.
Quelles sont les connaissances nécessaires pour travailler dans ton domaine ?
Je crois qu’il est bon d’avoir une forte culture générale en matière d’électronique, système, langage et gestion de projet. Nous transformons et créons des algorithmes de traitement du signal et aidons nos clients à incorporer les fonctions résultantes dans leurs systèmes. S’il existe une évidente spécialisation dans notre équipe, il faut néanmoins maîtriser un processus complet de développement, validation, test avec les technologies qui s’y rapportent.
Quel avenir pour ton équipe ?
Notre technologie et notre savoir-faire vont trouver de nouvelles applications dans l’IoT, Internet of Things. Les applications, donc les volumes, promettent d’être impressionnants. Si aujourd’hui on peut dire que dans notre monde occidental on dispose de plusieurs équipements multimédia par foyer qui utilisent nos composants (TV, décodeurs, box,…), nous allons dans l’IoT vers des dizaines de dispositifs par foyer. De nouveaux challenges en matière d’encombrement, d’ergonomie, de consommation sont devant nous. Les entreprises qui réussiront seront celles qui comprendront et spécifieront ces nouveaux usages. Nous sommes prêts à désigner, reste à savoir quoi ! Les choix et décisions des équipes marketing, pour nous basées aux USA, sont d’une importance capitale tant les investissements sont énormes pour fabriquer ces futures « petites choses ».
https://eseo-alumni.com/medias/image/thumbnail_194645686566e2c7b1d077c.png
Commentaires0
Veuillez vous connecter pour lire ou ajouter un commentaire
Articles suggérés